_ No 11 - automne 2000 Print

Les idées des pauvres ne sont pas de pauvres idées !

Georges Aegler, a fondé en 1998 l'Association Solidarité et Création d'Entreprises (ASECE) à Lausanne. Cet industriel à la retraite a été comblé par sa vie active et son esprit philanthrope le porte à soutenir les personnes à l'esprit entreprenant. Aide-toi et le ciel t'aidera, ne suffit plus aujourd'hui pour gagner sa vie et créer une entreprise. L'environnement économique s'est compliqué et tout jeune entrepreneur sait qu'il doit être entouré d'un réseau de relations efficaces, pour tenir et réussir. L'ASECE est l'une des possibilités d'assistance offertes sur le marché romand.

C'est avec simplicité que Georges Aegler annonce que cette bonne idée lui a été soufflée par Muhammad Yunus, auteur de "Vers un monde sans pauvreté". Cet économiste a créé en 1977 déjà une "banque des pauvres" au Bangladesh. En 10 ans, avec des mini-crédits cette institution avait participé à la création de plus de 5'000 entreprises, dans l'un des pays les plus pauvres du Tiers-monde. Imaginez les résultats que devrait produire une même organisation, en Suisse, dans un pays qui dispose de l'un des revenus par habitant le plus haut de la planète ?

Comment fonctionne l'ASECE ?
Les futurs entrepreneurs déposent un dossier sérieux présentant leur projet d'entreprise en détail et justifiant leur besoin en capitaux. Si le projet de business plan tient la route, le comité de l'association composé de six experts bénévoles avec des expériences de milieux professionnels complémentaires, aidera à peaufiner l'idée d'entreprise. Grâce aux relations de l'ASECE, une expertise sur la faisabilité du projet sera faite et en cas de résultat positif, un crédit, maximum de Fr. 30'000.- sera accordé à un taux favorable. En plus, les candidats au succès seront encadrés et recevront une assistance psychosociale afin de répondre aux questions qui ne manquent pas de surgir dans toute nouvelle activité.

Ce système a déjà fait ses preuves.
Avec trois projets lancés grâce aux fonds mis à disposition par Georges Aegler, en quelques mois, les procédures ont été testées. Maintenant l'ASECE peut passer à la vitesse supérieure. Une fondation sera chargée prochainement de récolter des capitaux supplémentaires. La structure de base installée sommairement au cœur de Lausanne fonctionne avec efficacité et se développe encore. Les médias romands ont montré un grand intérêt pour ce projet. Maintenant il faut gagner le soutien de nombreux petits donateurs et pourquoi pas celui d'autres industriels et commerçants qui, à la manière de Georges Aegler, sauront réinvestir une partie de leur fortune dans une idée positive et génératrice de bien-être. Il vaut mieux être à la retraite dans un pays de travailleurs que dans un pays de chômeurs.

Les politiques, naturellement, n'ont pas encore compris les avantages de cette démarche. Ils préfèrent toujours soutenir de vieux schémas basés sur un concept d'il y a trente ans, plutôt que de favoriser la création d'emplois nouveaux, dans de toutes petites entreprises. Le tissu économique suisse est pourtant composé à plus de 90% de PME voir de Toutes Petites Entreprises (TPE). L'association ASECE, avec son comité et ses bénévoles, est dans le vrai, sur le terrain. Il faut que ses moyens grandissent. Plus de cent dossiers sont déjà en attente et avec quelques centaines de milliers de francs, ce serait au moins une centaine de places de travail qui seraient rapidement créées.

Maintenant, l'ASECE cherche des fonds.
Si vous pensez qu'un homme actif est en meilleure santé qu'un homme désœuvré? Si vous avez confiance dans vos semblables? Si vous voulez agir maintenant pour un monde plus agréable? Vous pouvez contacter l'association pour apporter votre contribution, en appelant le 021/ 646 94 94. Vous pouvez également adresser un fax au 021/ 647 53 11 ou faire une visite à la rue Pré-du-Marché à Lausanne.
soutenez l'ASECE !

Rue Pré-du-Marché 23
CH-1003 Lausanne
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