_ No 16 - printemps 2005 Print

EDITO

La vérité est ailleurs

Pour que la partie continue, il faut que tout le monde évolue. II est temps d'investir dans la philosophie. Internet, les NTIC, c'est merveilleux mais ce n'est qu'un moyen de transport des données. Le contenu est plus important que le flacon.

L'innovation tout le monde en parle et les idées qui sont partagées par tous sont souvent une macédoine. Pour parler d'innovation et surtout agir, encore faut-il réfléchir et avoir des visions. Les concepts à la mode: mondialisation, délocalisation, village global, pensée unique, politiquement correct, nouveaux paradigmes, c'est du blabla quand le tiers de la planète n'a pas d'eau potable.

Oui: Microsoft domine le monde. Les Majors d'Hollywood engrangent les millions. Les pétroliers sont inquiets. Les USA dictent la politique mondiale. Les antimondialistes n'apportent aucune solution. L'énergie est une priorité. 

Un filon inépuisable : la matière grise

Nous sommes tous d'accord, il faut gérer le changement mais avec quel objectif? La technologie est au service de l'homme. L'homme sait qu'il sait. II réfléchit, agit pour modifier son univers. Résultat logique et cohérent de l'évolution. Analyser, étudier, modifier, intervenir dans un processus itératif, est l'essence même de l'homo sapiens sapiens. Si les chercheurs cherchent et trouvent parfois, il est temps que nos institutions soient dépolluées de la tendance écolo qui veut que l'on regarde dans le rétroviseur. Cette pensée unique, "une nature romantique comme au bon vieux temps", est une vision stérile. Nous devons générer une action positive cohérente avec notre environnement local et le monde. La Suisse est une ville. Réalisons une ville modèle, confortable et agréable. Notre productivité doit être au service de l'humanité toute entière. L'innovation, le développement technologique, la performance sont un devoir, notre devoir. Tentons de nous échapper en regardant vers le futur. La recherche est à notre service, ici en créant des postes de travail, ailleurs en apportant du progrès. Les politiciens doivent être des penseurs et doivent reprendre le pouvoir à l'économie. La formation est notre meilleur filon.

Narcisse Niclass