_ No 16 - printemps 2005 Print

Création d'entreprises, un véritable défi

Si vous faites toujours la même chose, vous aurez toujours les mêmes résultats. Et bien ce constat simple ne provoque aucun changement chez nos dirigeants, nos élus, nos cadres bancaires et nos leaders. On fait toujours les mêmes erreurs. Depuis 10 ans, les faillites augmentent en Suisse... et rien ne change dans les mentalités. 11 semble pourtant que l'arrivée des Hes-so aurait dû améliorer les qualités des jeunes leaders ? La formation n'est pas remise en cause mais s'il fallait aussi d'autres éléments dans la recette.

Depuis 1993, le nombre de faillites en Suisse se situe près des 10'000 annuellement. En 2004, ce total était de 10'424. Chaque fois, il y avait un chef d'entreprise. (Personne ne va me taxer de macho si je laisse chef dans sa forme masculine?) Ces 10'000 chefs d'entreprise, hommes et femmes, avaient tous leur permis de conduire une entreprise et ils se sont plantés en entraînant avec eux leur famille, leurs proches et des amis... en affaires. Est-il possible d'éviter ces dégâts?

11 faut faciliter le démarrage dans de bonnes conditions.

Comme une plante, une entreprise a besoin de racines solides dès ses débuts d'existence. Un démarrage rapide égale des économies et un meilleur retour sur investissement. Pour être plus rapide, il faut créer de vrais services d'assistance qui soient inclus dans un kit de démarrage. Le concept est simple, la solution est aisée. Faites un tour sur www.pme-ch.ch, un modèle en évolution. Résultat d'investissements privés, ce site pourrait être développé à peu de frais mais ne rencontre aucun intérêt des politiques ni des institutions qui ronronnent. L'efficacité fait peur dans ce pays, l'autocritique aussi.

Pour créer du terrain favorable, il faut de l'argent. La solution existe dans la proximité. Des privés seraient prêts à investir dans de jeunes entreprises s'ils pouvaient suivre ces sociétés en démarrage, en échange d'avantages fiscaux par exemple. Simple, il serait possible de déduire sur son revenu, pendant 4 ans, le 25 % de la somme investie. Si un travail réel est effectué par l'investisseur qui devient aussi partenaire actif, il pourra bénéficier d'un salaire non soumis aux charges sociales et non astreint au 2e pilier.

Avec ces deux seules mesures, les réussites bondiraient et naturellement les faillites diminueraient de 30% au moins. Pourquoi? Parce que les communiqués de presse qui annoncent ces échecs économiques en Suisse déclarent: "Les causes de disparitions des sociétés proviennent pour l'essentiel de problèmes financiers."

Tiens! Parce qu'une société, une entreprise, est mise en faillite quand elle a de l'argent? Vraiment, c'est à désespérer de voir parfois le niveau mental de nos analystes économiques et politiques.

Et la formation alors? Un futur indépendant, un chef d'entreprise, par définition, est toujours un être un peu solitaire. Dans l'action, il ne ménage pas toujours des plages pour la réflexion ou, il n'a plus le temps d'aller à l'école. Un cadre en action ou un créateur d'entreprise souhaite une formation à la carte. II aimerait choisir juste ce dont il a besoin et quand il en a besoin. C'est là que la formation continue a toute son importance et le e-learning devrait trouver aussi sa pleine justification.

www.pme-ch.ch