_ No 16 - printemps 2005 Print

Voir grand avec l'Europe

Etudier, se former pour agrandir son horizon professionnel: une expérience internationale augmente les chances des étudiants face au marché du travail. Avec le processus de Bologne, les universités suisses offrent la plus grande reconnaissance possible aux diplômes de leurs étudiants. Bachelor et Master, les nouveaux Sésames.

Les étudiants suisses gagnants

La formation est une composante importante de notre économie parce qu'elle contribue au développement d'une image positive de notre pays. Les échanges d'étudiants sont toujours valorisants. Grâce à l'ouverture des marchés européens négociés avec les "Accords bilatéraux", les jeunes suisses auront plus de facilité pour faire des stages professionnels en Europe. La reconnaissance des diplômes sera aussi élargie aux 25 états membres de l'Union européenne. Les Suisses comme tous les étudiants en possession d'un diplôme délivré en Suisse voient ainsi leurs débouchés augmenter d'une manière significative.

Si la reconnaissance des diplômes n'est pas l'objet de l'accord sur la libre circulation des personnes, en adhérant à la "Déclaration de Bologne" nos universités ont décidé de jouer la carte de l'ouverture. Cette remise en question de la formation débouche déjà sur une amélioration du contenu et une flexibilité accrue.

D'ici 2010, les étudiants pourront passer d'une université d l'autre sans aucune entrave afin de suivre des spécialisations.

Le tourisme de faux étudiants est exclu

Les étudiants reçoivent un titre de séjour pour un an. La prolongation se fait d'année en année mais au maximum jusqu'à la fin de la période de formation. Pour obtenir leur titre de séjour, les étudiants doivent remplir des conditions précises:

  • produire la preuve qu'ils disposent de moyens financiers suffisants pour leur séjour;
  • fournir une déclaration d'une école, d'une université agréée attestant qu'ils sont régulièrement inscrits;
  • être au bénéfice d'une assurance maladie couvrant l'ensemble des risques.

L'extension de la libre circulation des personnes

Les 10 nouveaux pays membres de l'UE seront traités, progressivement comme les 15 premiers états européens. Les conditions d'établissement et de travail, pour les Suisses seront facilités ainsi dans 25 pays. Les ressortissants des nouveaux pays bénéficieront progressivement des mêmes avantages dans le cadre d'un régime transitoire. Le marché du travail helvétique sera ainsi protégé et notre système social ne sera pas inquiété. Les chômeurs ne bénéficient pas de la libre circulation. Les prestations de l'assurance chômage ne sont versées qu'à celui qui a cotisé durant douze mois au moins. Les ressortissants de l'espace européen ne sont autorisés à séjourner que six mois au plus en Suisse pour rechercher un emploi.

La recherche dynamisée

Avec l'accord sur la recherche, les universités, organismes de recherche et entreprises suisses ont un accès de plein droit aux programmes-cadres de ME. Si la réciprocité existe pour les entités établies dans l'UE, nous voyons que le rapport est à notre avantage. C'est 25 pays qui nous sont ouverts et un potentiel de 455 millions d'habitants. Visiblement, l'extension des "Accords bilatéraux" est une bonne idée suisse.