Kaléidoscope
On parle à jets continus d'écologie. N'a-t-on pas, lors de la
dernière rencontre du Forum de Davos, balancé la nouvelle: «La Suisse
est sacrée leader mondial de l'écologie». Pourquoi avoir choisi cette
manifestation? Parce que cela permet à ces énergumènes de se donner
bonne conscience et de cacher la misère qui tue des millions de gens
sur la planète. Et comme à l'accoutumée cette nouvelle n'est
accompagnée d'aucun commentaire. On a les médias que l'on mérite!
Tout le monde sait que les politiciens se moquent éperdument de
l'écologie. Pour eux seul compte le pognon. Alors écologie oui, mais
avec réserve et pragmatisme. A la fin c'est madame et monsieur tout
le monde qui payent.
On cause on cause !
D'écologie, il en fut également question lors des dernières
élection de l'automne 2007. Tous les partis en firent leur évangile!
Ce qui est détestable, c'est que ces politiques se servent avant tout
de l'écologie pour exploiter la populace et lui vendre du vent.
|
|
Qui observe la situation a
pu constater sans ambages que ces beaux esprits ont trouvé une
nouvelle source de profits juteux pour l'Etat. Qui examine la
problématique de la pollution constate que ce ne sont pas les PME,
les petits commerçants qui polluent le plus, mais les multinationales
et autres grands requins du commerce du pétrole et de l'industrie. Ce
nouveau créneau leur permet également de vendre des kilos de vent,
des paquets de mensonge. La planète connaît certains problèmes, c'est
indubitable! Que la pollution existe et surtout qu'elle augmente,
c'est incontestable, mais il faut garder la mesure et surtout ne pas
se fier à toutes ces études contradictoires. Il faut en ce domaine
éprouver avec sagacité le sens critique et s'informer à bonnes
sources.
Les pauvres ont d'autres soucis
En affûtant sa réflexion une évidence s'impose. Pour faire de
l'écologie, il faut disposer de moyens financiers. Ces problèmes sont
des problèmes de riches. Pour une part importante de la planète, soit
des millions de gens, ceux-ci ne disposant d'aucune énergie, leur
parler d'écologie équivaut à leur demander de patienter afin de
préserver notre confort. Il n'en demeure pas moins que cette
situation ne doit pas nous inciter à fermer les yeux. Nous ne pouvons
ni ne devons nous comporter comme si ce problème n'existait pas.
Toutefois, cette situation relève avant tout du politique. Or là,
c'est le désert, la pollution des cerveaux, l'incurie, l'incompétence
la plus polluante. Et pourtant il y a lieu de prendre des
dispositions pour assurer l'avenir de cette terre, faute de quoi nos
enfants payeront la casse. Tout ceci doit se faire avec sagesse car
il existe des preuves que certaines prédictions ne reposent sur aucun
élément objectif. Les arguments avancés sont parfois comparables aux
prévisions économiques ou assimilables aux horoscopes.
Economie et écologie
Mais il faut revenir à cette nouvelle économie pour laquelle
l'écologie est une source de profits considérables. Elle sert de
cache-misère et permet à une frange de l'industrie et du commerce
d'augmenter les prix sous prétexte qu'il faut produire sainement.
Nous assistons au développement d'un marché qui permet à de grandes
entreprises de gruger le client. Ainsi, certaines grandes surfaces
prétendent vendre des produits bio. Or, il est prouvé
scientifiquement qu'une terre qui durant des années a été engraissée
avec des produits chimiques ne peut plus, durant des années
également, produire des produits sains. Il reste toujours des résidus
de pesticide et autres saletés chimiques. Il est encore d'autres
faits qui manipulent le consommateur. Ne voit-on pas depuis quelques
temps des publicités télévisées pour ces produits qui rendent le
consommateur obèse parce que bourrées d'additifs, colorants et autres
saloperies? Parallèlement, ces mêmes saletés de publicité mettent en
garde le chaland sur les risques encourus par la sur-consommation de
ces déchets. Sur ces tromperies, pour amuser la galerie, on accole un
petit message disant au téléspectateur-consommateur qu'il faut
veiller à consommer des fruits et faire du sport. Mais les fruits et
légumes mûrissent sans soleil et sont vendus à toutes saisons par ces
marchands de mauvaise graisse et de cholestérol. Plus dédaigneux
encore le fait que ces commerces font accroire que leurs prix sont
bien inférieurs à ceux du petit commerçant, alors qu'ils entassent
des sommes colossales en pressurant les producteurs. Pour se donner
bonne conscience, ils mèneront des campagnes publicitaires en faveur
de l'écologie dont ils se moquent éperdument. Et comme une partie du
public est privée de sens critique, les menteurs se régalent.
Que faire ?
En premier lieu il faut garder son esprit d'analyse. Il est
primordial que le chaland réfléchisse à ses réels besoins avant de se
ruer sur des produits bons marchés parce que produits dans des pays
où la main d'œuvre est payée avec un lance-pierre. Or, ces
travailleurs ont également droit à une vie décente. Il faut également
que le client se souvienne que toute production entraîne une
pollution. Pour la défense de l'environnement chacun doit faire des
efforts. Il n'est pas indispensable de produire des règlements et
autres lois. Il suffit de développer l'éducation et de changer nos
habitudes. Il est temps d'agir en être responsable. Il ne faut
surtout jamais perdre de vue que nous ne recevons pas le monde en
héritage de nos parents mais que nous l'empruntons à nos enfants.
André Sprenger - Journaliste RP
|