_ No 20 - printemps 2009 Print

les cavernes ou le soleil ?

La pollution, les phénomènes climatiques, les maladies, les épidémies et les pandémies ne s’arrêtent pas aux frontières. Est-ce ça le visage de la mondialisation? En balade dans la campagne helvétique, nous avons peineà croire qu’un cataclysme se prépare. Si les soubresauts sont classés de naturels, les causes, la cause serait le comportement humain. a l’heure de l’information partagée instantanément ce constat est inquiétant. Sommes-nous réellement conscients de la catastrophe? Nous pensons plus à la météo du jour qu’à la protection de notre environnement.

 

L ’homme à l’instinct grégaire serait- il moins intelligent qu’une colonie d’abeilles ou de fourmis? Inondations, sécheresses, tempêtes, éboulements, fonte des glaces, sommes-nous vraiment responsables? Nous sommes petits. Que pouvons-nous faire au quotidien? Vaut-il la peine d’entreprendre des chantiers à vocation écologique alors que la consom- mation d’énergie augmente toujours? En plus, les experts apportent la confusion en émettant des avis pour étayer leur propre recherche. Pour vous aider à apporter des répon- ses, des gens bougent, fondent des associations, donnent des conférences, organisent des expositions. Tous nous sommes informés. Tous nous devons changer notre comportement et agir sur des choses mêmes minimes. Pourtant nous sommes loin de passer à l’action concrète.

En 1973, un premier choc pétrolier a apporté controverses et querelles d’experts. En 1979, un nouveau choc pétrolier entraîne des crispations, des guerres et quelques projets de recherche dans les énergies de substitution. En 2008, un troisième choc pétrolier en forme de yo-yo nous endort. Les volon- tés politiques sont confuses. Les spécialis- tes en économie sont au tapis. On pense taxes. On augmente le coût des transports publics. On vend des droits de polluer. Rien n’est entrepris pour préparer les jeunes à vivre autrement. Si notre société se veut responsable, nous devons les éduquer par l’exemple, maintenant. Si, comme nous étudions les fourmis, des extraterrestres nous observent, ils doivent se poser bien des questions sur notre comportement. Nous sommes moins bons que des rats sur un territoire donné N otre Terre aussi est un territoire fini. Face aux dangers annoncés, rien de cohérent n’est entrepris. Entre le Nord et le Sud, l’écart a encore augmenté. Le développement en Asie s’est envolé et les économistes saluent les bienfaits de leur production industrielle. La Chine est devenue notre usine mais la crise des subprimes remet tout en question. Connaissez-vous une civilisation qui a su renaître dans le chaos?

En Suisse, l’espoir viendra de la recherche appliquée dans les énergies vertes. Nous devons investir dans la formation technique et scientifique. Il faut augmenter nos capacités hydroélectriques et développer les parcséoliens. Appliquons dès maintenant toutes les mesures possibles pour économiser lesénergies fossiles. Pour la mobilité construisons Swissmetro. Le 25 mai 1961, John Kennedy avait lancé le défi qu’avant la fin de la décade, un Américain serait sur la Lune. La promesse
a été tenue en 1969. Omega était du voyage comme les couteaux suisses. Lançons le défi de domestiquer l’énergie solaire. Nous trouverons bien 60 milliards pour un tel projet. (NN)