Moi, si je
fais un effort ça ne change rien à la fin de
la journée. Ma consommation d’énergie
c’est une bricole. Et bien non, car nous
ne sommes pas un, mais une société. Une
fourmilière qui bouffe, qui construit, qui
bouge et l’effet multiplicateur est énorme
sur l’environnement, On parle maintenant
d’empreinte sur l’environnement. C’est
la surface de terrain naturel nécessaire
pour compenser ce que nous détruisons
en ressources naturelles. Pour un Suisse, c’est 4 à 7
hectares de compensation. On est loin du
biotope alibi au fond de son jardin.
Nous devons faire plus fort
au quotidien.
V ivre à 2'000 Watts! Un vœu suisse
qu’il faut mettre en œuvre mais pas
avec de fausses bonnes idées comme le
carburant vert. On sait maintenant que
détruire du maïs pour nourrir nos moteurs
affament les populations du Sud. Quand
plus de 850’000’000 d’êtres humains ont
faim peut-on leur enlever les céréales de
la bouche pour nos voitures?
Réduire notre consommation est
la grande priorité. En 2008, nous
consommons plus de 5000 Watts par
habitant. Développer les énergies re-
nouvelables est une urgence. La Suisse
a pris du retard malgré tous nos petits
coups d’éclat. L’Allemagne par exemple a
investi massivement dans les éoliennes,
en R&D et en application, dans le terrain.
La Chine s’y met. Chez nous on discute
d’atteintes au paysage. Le bruit du vent
dans les pales est de trop. Il faudra
décider et choisir. La Suisse ne pourra
pas rester dans sa petite boule de verre
avec ses flocons de neige et son décor
à la Heidi.
L e présent et le pressant c’est
aujourd’hui. Si nous n’inventons pas
maintenant un avenir, je crains pour les
moins de 15 ans. Ils ne pourront même
pas s’expatrier au Brésil, en Argentine ou
aux USA. L’Australie peut-être ou les terres
des Sioux sur la tombe de Sitting Bull.
NN