la terre
n’appartient pas à l’homme
a coup de citations, de belles formules, les intellectuels sont sur le devant
de la scène. La réalité est occultée par les beaux discours. Les tables
rondes se suivent comme les conférences mais pratiquement, quoi? La Terre
n’appartient pas à l’homme, mais l’homme appartient à la terre. Cette belle
phrase est attribuée à Sitting Bull, chef sioux. attention aux clichés.
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Facile
Les maximes, les citations, les prover
bes sont toujours définitifs. Jenesais
Pasqui est l’auteur le plus cité au monde.
Il a toujours la référence qui tombe à
propos. Quand vous n’avez pas la bonne
citation, il suffit de l’inventer. Un mythe
veut que Sitting Bull ait déclamé une
ode écologique au XIXe siècle déjà. C’est
plaisant mais peu probable. Une analyse
du texte dans son environnement montre
vite les incohérences.
Pervers
Le texte encadré ci-contre est une
invention, de l’intox. En attribuant une
vision messianique à un chef Indien, nous
en faisons un être supérieur, un saint.
Nous, nous sommes les sauvages, les cré
tins irresponsables. Le saint pardonne. Le
crétin est excusé. Tout rendre dans l’ordre
sans rien faire. Il n’y a rien à faire, c’est
une vision naturelle des choses. Gentil,
naïf et pernicieux.
L’armée américaine a tué par balle ce
chef désarmé, en 1890. En 1914, en
Europe, des millions d’hommes se sont
entretués. Des crétins commandés par
de super-crétins. Les pollutions de la
Grande-Guerre sont toujours présentes.
Il y a eu 39-45 et les 150 autres conflits
de par le monde. Aujourd’hui, les coûts
écologiques en Irak sont monstrueux. Ce
n’est pas le seul conflit. Les fabricants
d’armes sont contrôlés par les états dont les élus sont les représentants des peu
ples. Les hommes jouent aux soldats. Les
femmes portent la vie. Citoyennes, vous
avez le pouvoir de faire cesser cette ab
surdité en donnant du sens à l’éducation
des enfants.
L’écologie c’est au quotidien
Sur le chemin de l’école, le pédibus est
une bonne idée pour la santé et la forme.
NN
Prière à la Terre
«Regardez mes frères, le printemps est venu, la terre a
reçu les baisers du soleil et nous verrons bientôt les fruits de cet amour.
Chaque graine est éveillée, et de même, tout animal est en vie. C’est à
ce pouvoir mystérieux que nous devons nous aussi notre existence. C’est
pourquoi nous concédons à nos voisins, même nos voisins animaux,
autant de droit qu’à nous d’habiter cette terre.
Cependant écoutez-moi mes frères, nous devons maintenant compter
avec une autre race, petite et faible quand nos pères l’ont rencon
trée pour la première fois, mais aujourd’hui, elle
est devenue tyrannique. Fort étrangement, ils
ont dans l’esprit la volonté de cultiver le sol, et
l’amour de posséder est chez eux une maladie.
Ce peuple a fait des lois que les riches peuvent bri
ser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur
les pauvres et les faibles pour entretenir les riches
qui gouvernent. Ils revendiquent notre mère à
tous, la terre, pour eux seuls et ils se barricadent
contre leurs voisins. Ils défigurent la terre avec
leurs constructions et leurs rebuts. Cette nation
est comme le torrent de neige fondue qui sort de
son lit et détruit tout sur son passage.»
Texte attribué à Sitting Bull ou Tatanka Yotanka, chef Sioux
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