Revu, le Swiss Center de Shanghai repart cet automne
Initié par le canton de Fribourg en 1996, le projet du centre de promotion des entreprises suisses en Chine disposera d'un bâtiment susceptible d'accueillir quatre sociétés et devisé à 1,5 million de francs.
Touché et quasiment coulé à la fin de l'été, le Swiss Center de Shanghai (SCS) renaît de ses cendres. Le centre de promotion des entreprises suisses en Chine, une initiative du canton de Fribourg et de sa Chambre de commerce, a finalement trouvé des murs pour créer sa pépinière de sociétés. D'un coût de 1,5 million de francs, ce bâtiment de 2'200 m2 sera financé par les responsables de la zone de développement industriel du district de Minhang, à Shanghai. Il pourra accueillir à l'automne quatre entreprises à croix blanche. Déjà active depuis deux ans, la structure de conseil du SCS, qui gère une trentaine de mandats, la rejoindra. Elle occupera des locaux situés à proximité. Un autre cadeau des mêmes responsables chinois...
"Il ne manque que la signature de quelques contrats pour finaliser le projet", annonce André Uebersax, directeur de la Chambre de commerce cantonale et responsable du marketing de la fondation du SCS, qui chapeaute le centre de promotion. "L'affaire devrait être réglée dans quelques semaines, après qu'aura été créé un joint-venture sino-helvétique au capital-actions de 600'000 francs. Nous en détiendrons 51 %, notamment grâce aux versements de société privées ainsi qu'aux contributions de la Confédération et du canton de Fribourg."
Si le bout du tunnel est proche pour le SCS, qui prévoit d'inaugurer sa structure en octobre, en présence du conseiller fédéral Pascal Couchepin, le projet lancé lors du Comptoire de Romont en 1996 revient de loin. Victime d'un "röstigraben" à la sauce asiatique, attaqué par Balz Hösly, directeur de l'OSEC, et lâché par l'école hôtelière bulloise Glion qui avait renoncé à s'y installer, sa fondation avait dû revoir sa copie. Exit le bâtiment cubique au design novateur. Exit l'étiquette fribourgeoise, qui manquait de prestige politico-économique. Exit aussi l'ancien conseil de fondation, composé de nombreux Romands et présidé dès son origine par André Uebersax. Ce dernier à été remplacé par l'industriel neuchâtelois Dominique Lauener, tout en continuant à travailler pour le projet.
"Nous avons aussi élargi l'assise de notre conseil en recrutant des patrons alémaniques", ajoute André Uebersax qui se félicite du coup de pouce chinois. "Les responsables de la zone de développement du district de Minhang sont très satisfaits de notre présence et de l'implantation de nombreuses société suisses dans leur secteur, notamment Firmenich et Sarnafil. Ils veulent encore la développer."
Patrick Vallélian, La Liberté, 18.01.2002
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