Une innovation de notre ami vigneron Phillipe Bron à Riex

Philostock

Pour l'industrie, l'agriculture et le commerce. Les palettes à cadre qui se transforment en rayons de stockage. Rangement facile, volume réduit. Solidité et programme standard.

Ce système trouve de nombreuses applications du magasin au chantier, installation mobile ou fixe c'est une solution modulaire. La flexibilité est son grand avantage, comme le prix compétitif.

Information pron @ accordailles.ch

Vigneron ingénieux !

A Riex, on n'a pas de pétrole mais des idées. C'est ce que s'est dit Philippe Bron, vigneron, qui a développé le Philostock, un système de rangement original, récompensé par une médaille d'argent au dernier Salon des inventions de Genève.

Ni professeur tournesol ni farfelu ! Tout juste original à ses heures et bricoleur de talent à la recherche de solutions simples à des problèmes pratiques. Astucieux, féru d'électronique, Philippe Bron, vigneron à Riex et propriétaire de Domaine des Accordailles, a remporté au dernier Salon des inventions, à Genève, la médaille d'argent pour son Philistock ; une trouvaille définie comme « un système de stockage sur base de palettes standards avec des cadres pliables en forme de H permettant la création d'un espace d'entreposage flexible ».
Economie de place, utilisation rationnelle du volume de stockage et simplicité d'utilisation : tels sont les principaux atouts du Philistock, une structure en H - en réalité une étagère modulable en bois - adaptable sur les palettes CFF et dont les panneaux, montés sur des charnières peuvent être rangés aisément.

Défendre l'inventeur
« Ce cadre polyvalent est une idée simple qui m'est venue en 1990, quand, déjà, j'étais confronté à des problèmes de place dans mon atelier et ma cave. Voir tout ce matériel - visserie, cartons de bouteilles, produits phytosanitaires, outillage - posé à même le sol et le volume en hauteur mal utilisé me turlupinait », explique le vigneron de Riex. Avec des panneaux de coffrage sciés, j'ai donc imaginé le Philostock. »
Par la suite, trouvant que son idée pouvait intéresser un large public, il s'adresse à un bureau d'enregistrement des brevets qui, dès le départ, va exiger plus de 3000 francs pour la préparation du dossier!
Aussi le vigneron-inventeur met-il sa trouvaille entre parenthèse… jusqu'en mai 1996, où il est contacté par la Fondation pour la promotion des inventions, des arts et des technologies nouvelles (FPI)
Présidée par Daniel Hubert, préfet-subsitut du district d'Aigle, cette fondation sans but lucratif, composée de personnalités venues de tous les horizons professionnels (scientifiques, spécialistes du froid, juriste, architecte, chimiste, agriculteur, biologiste, ingénieur, enseignant, employé de fiduciaire, etc.), a pour but de défendre les inventeurs et de promouvoir leurs idées.
Un rôle d'imprésario en quelque sorte ; car d'une invention à l'enregistrement d'un brevet le parcours est semé d'embûches. Les petites entreprises et les particuliers sont souvent démunis face à la législation, aux aspects juridiques d'un brevet et aux subtilités de la propriété intellectuelle. Mais notre but est aussi d'éviter à l'inventeur d'affronter seul un fabricant et donc une éventuelle spoliation », explique Claude Girardet, de Grandvaux, fondateur en 1989 de la FPI et inventeur d'une table multifonctions appelée Tablegastro.

Contrat d'un an
« Une fois l'innovation étudiée et considérée comme économiquement viable par le comité directeur, nous proposons un contrat d'un an à l'inventeur avec comme objectif de lui trouver un fabricant. » A charge de la fondation de suivre la production, la commercialisation, de contrôler le paiement régulier des royalties durant toute la durée du contrat.
De l'hélice à pales réversibles au « bi-garage » permettant de parquer deux voitures l'une sous l'autre, du Fribo-Jet économisant l'eau dans les WC à la canne pour aveugle extensible et le Philostock, la fondation a déjà plus d'une invention sous son aile.
Avec un tel partenaire à ses côtés, Philippe Bron est bien parti pour réaliser le rêve de commercialiser à grande échelle son invention. Mais, comme tout inventeur, le vigneron a déjà d'autres projets en tête. Car son imagination, Philippe Bron la met aussi au service de sa profession. Dans son petit caveau du Domaine des Accordailles, Philippe Bron pense à créer un espace de rencontre avec le public lors des dégustations du samedi matin, à inviter des artistes, à associer vente de vins et de spécialités régionales, à développer sa société de dépannage en cas de problèmes dans les conduites d'eau dans les vignes. Son domaine pourrait bientôt être rebaptisé « Domaine des Trouvailles »...

Le Sillon romand, 26 juin 1997, Xavier Duquaine