Double relève féminine à Fribourg et Vevey
Deux femmes occupent désormais les postes de déléguées
régionales au développement endogène.
Suzanne Sainclair à Vevey. Michel Graber,
l'un des premiers délégués à la promotion économique régionale en
Suisse, mis en place dans le district de Vevey il y a une vingtaine
d'années, est remplacé après son départ à la retraite (fin 2001)
par Susanne Sinclair, une économiste germano-suisse de 40 ans. Polyglotte,
ancienne collaboratrice de multinationales, elle jouera le trait
d'union entre les entreprises installées, ou en passe de l'être,
et les pouvoirs publics. Le job implique des contacts réguliers
avec les sociétés, leurs avocats et fiduciaires d'une part, et les
administrations publiques d'autre part. Susanne Sinclair devra tenir
compte du fait que la région de Vevey-Montreux est englobée depuis
peu dans une plus vaste communauté d'intérêts dite «de l'Est vaudois»,
qui comprend le district d'Oron, le Pays d'Enhaut et le Chablais
vaudois. Un grand coordinateur devrait donc bientôt l'épauler à
temps partiel.
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EIle s'appelle Florence Cauhepé et elle va défendre
les intérêts de Fribourg ville et de sa région. Après avoir étudié
dans le canton et à la Sorbonne, un bon esprit d'indépendance lui
sera nécessaire si elle veut réussir là où Iris Brose, la précédente
déléguée économique pendant trois ans, n'a laissé à peu près aucune
trace.
Derrière son ouverture franche et naturelle, on
sent la détermination et une logique bien carrée. "Dans un
canton où chaque région veut son délégué à la promotion, il me faudra
faire rapidement mes preuves.» Elle ne veut pas être en concurrence
avec là Promotion du canton mais représente une région stratégique:
le Grand Fribourg. Dix communes l'attendent avec des zones industrielles
revalorisées par le récent plan directeur cantonal. A 34 ans, après
un passage à la Bourse et au ministère de la Justice française,
Florence Cauhépé a semble-t-il compris qu'elle devait, à Fribourg,
prendre ses marques et assurer sa base. Avant d'accueillir les futurs
chefs d'entreprises, c'est dans le climat local qu'elle doit se
plonger. Elle rencontre les élus, les décideurs locaux. Elle s'intéresse
aux micro-entreprises et participe à toutes les manifestations qui
touchent son champ d'action. Avant de regarder au loin, elle observe
où elle met les pieds.
Florence Cauhépé, après un mois de fonction: "Je
ne suis pas la Fée Clochette. Les communes sont conscientes qu'il
y a un travail de fond nécessaire au départ.» A fin novembre, devant
l'IRO mentor club, après trois mois de travail, elle annonçait:
"Les choses ont évolué dans le Grand Fribourg, une convention
a été signée en mars 2001. Mon poste a été voulu par les dix communes.
Pour la fin de l'année, j'aurai terminé ma collecte d'informations.
Je pourrai alors, sur les bases des priorités émises par les communes,
établir un plan d'actions concrètes.»
Fribourg et sa région, avec plus de 40% des postes
de travail du canton et 5000 sociétés, entreprises et commerces,
donnent le rythme à l'économie fribourgeoise. Si Florence Cauhepé
n'est pas une fée, ses ambitions sont grandes: "Mon rôle sera
surtout de trouver les meilleurs emplacements pour les futures sociétés,
mais c'est aussi un service après-vente que je dois assurer. Je
veux que les entreprises installées restent et se développent à
Fribourg.»
Pour éviter une confusion avec le service cantonal,
c'est une permanence conseil et une assistance pratique que souhaitent
les entrepreneurs, actuels et futurs.
Narcisse Niclass, PME Magazine, janvier 2002
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